The Lady... une femme d'influence
Heureuse nouvelle noyée dans la vague de deuil du triple A perdu, le régime Birman vient de procéder à une nouvelle vague de libération de prisonniers politiques,
et ce dans l'amorce d'un processus en cours de démocratisation avec notamment à la clé des élections en avril, des élections auxquelles pourra participer Aung Saan Suu Kyi,
"The Lady"...
Formidable, on attend de voir et de vérifier qu'il n'y aura pas de coup-fourré...
En attendant, voilà une bonne occasion de reparler de ce film de Luc Besson, sorti il n'y a pas très longtemps, qui semble n'avoir pas fait recette et c'est bien dommage je trouve !
Film d'amour à double titre;
l'amour d'une femme birmane envers son mari anglais et ses enfants d'une part, envers son pays d'autre part, un pays qui semble avoir inscrit dans ses mains un destin historique dont son père a
tracé les premières lignes dans le sang, à en perdre la vie tragiquement...
Certes, le réalisateur filme davantage l'histoire d'amour de cette femme hors du commun et s'attarde moins sur l'histoire de ce pays et de son peuple, mais ce parti pris donne tout de même à voir un pays magnifique où règne une dictature militaire que rien ne semble arrêter, hors cependant la crainte, chez l'un de ses plus hauts responsables, d'être à jamais hanté par l'esprit du père de l'héroïne...
Inspirée de son côté par l'esprit de Gandhi, se refusant à l'emploi de la violence, The Lady (titre qui lui est conféré par les
Birmans à qui on interdit de citer son nom) sait faire preuve d'un sang froid et d'un courage qui forcent l'admiration en joue face à des fusils braqués chargés de mortelles
intentions...
Assignée à résidence plus que
surveillée, songeuse, jamais résignée, le visage arborant le sourire de sérénité qui sied aux êtres toujours pétris de confiance et d'espoir dans un destin meilleur.
Parole emprisonnée, faute de pouvoir échanger avec son peuple, elle écrit, inlassablement, des messages, des pensées illustres, lourdes de sens que l'encre noire
cherche à graver dans l'histoire.
La ressemblance entre
l'actrice principale, malaisienne, Michelle Yeoh... et la véritable Ang Sann Suu Kyi est étonnante et son jeu irréprochable.
En liesse enfin au sein de son peuple, on se prête à ses côtés à espérer, pour elle, pour ce peuple courageux, un avenir meilleur que l'actualité semble vouloir
éclairer de ses feux, encore timides certes, mais réels tout de même ; j'ai beaucoup apprécié le film "The Lady", et aujoudhui, Aung Sann Suu Kyi, la
vraie, semble influer sur le cours des choses, je m'en réjouis beaucoup, puisse un avenir prochain confirmer une heureuse avancée sur le chemin de la démocratie en Birmanie,
(Myanmar), en attendant pour ce pays un avenir radieux...
Cette Lady, je l'ai souvent évoquée dans ces pages, entre autres et au fil du vent (de l'histoire ...) :
- Paris, début d'embrasement sur la République
- Paris couleurs, Paris fraîcheur, Paris à
l'heure d'été (après certes quelques divagations dans Paris ! )
- De l'espoir pour Aung San Suu Kyi
- ou encore, lors de cette Journée de la Gentillesse...
Quant à ce pays que j'ai eu la chance d'aborder, j'en ai déjà livré quelques images qu'on peut retrouver en suivant la destination Birmanie, tout simplement, ou plus direct, ici, en fonçant dans ce coucher de soleil, capté depuis le Pont U-Bein (le 8 novembre 2002) !
Les photos du film "The Lady" sont extraites du site "Allo-Ciné" où l'on retrouvera toutes les infos sur ce film.
Concernant cette vague de libération, la presse en parle, par exemple Libération