Le 17 octobre, une riche journée dédiée aux pauvres
Décrétée "Journée internationale pour l'élimination de la pauvreté" depuis 1993 !... par l'Assemblée générale des Nations Unies (lien ici) le 17 octobre se veut une journée pour "manifester la nécessité d'éliminer la pauvreté dans tous les pays"...
Un voeu pieu, une journée pour se donner bonne conscience ?
Et que fait-on pendant les 364 autres jours ?
Une bonne initiative sans doute car nombre d'associations profitent de cette journée, souvent élargie d'ailleurs aux problèmes sous-jacents de la misère et de la faim dans le monde, pour tenter de mobiliser toutes les énergies possibles, de faire appel à la générosité, de fédérer toutes les bonnes volontés sur le besoin crucial de trouver des solutions pérennes à ce fléau qui frappe l'humanité partout, ce en quoi cette journée peut valablement être considérée comme riche !
Car les moyens existent à coups sûrs, la terre a de quoi nourrir toute sa population et la masse de ses richesses suffirait à apporter à chacun à la fois un travail et une rémunération décente de son labeur.
Mais l'époque n'est pas au partage de ces moyens et la redistribution équitable n'est qu'une vue de l'esprit, une vue des faibles d'esprit, des laissés pour compte, de ceux qu'on laisse de côté, sur le bord du chemin, car l'époque est à la compétition, au règne du chacun pour soi; que le meilleur gagne, les autres, qu'ils aillent se faire voir et mendier ailleurs !
Cela dit, on ne peut se résoudre à accepter ce qu'on voudrait nous présenter comme une fatalité dans cette forme d'injustice. Des solutions existent, de nombreuses associations s'emploient à les faire aboutir, tant sur le terrain qu'aux plans politiques et économiques, là où les résistances sont les plus âpres, mais l'union fait la force, et en nous y associant, directement ou financièrement, car on n'a pas forcément le temps ou l'esprit à le faire concrètement, nous contribuons au long et lent processus de rétablissement d'une certaine justice.
"...Des solutions existent pour faire changer les choses, mais les possibilités de changement dépendent de volontés politiques et économiques. Il faut investir plus d'argent dans l'agriculture et l'élevage dans les pays du sud, travailler sur une amélioration de l'irrigation et renforcer les filières agricoles. La terre peut nourrir plus de 9 milliards d'habitants, il suffit de se donner les moyens.
Qu'est-ce que tu as envie de dire au lecteur de cet interview ?
Qu'avoir accès à une nourriture en quantité et qualité suffisante est un droit fondamental et que la faim dans le monde n'est pas une fatalité. Il y a des solutions, il y a des chemins a prendre et qu'il ne faut pas se résigner. C'est à cela que travaillent nos equipes sur le terrain..."
Telles sont les dernières lignes d'une interview d'une référente sécurité alimentaire, Peggy Pascal, pour le compte de Solidarités International
On trouve facilement sur internet d'autres associations participant à cette opération.
Dans ce blog, l'an dernier, j'avais déjà "fêté" cette journée :
Journée mondiale du refus de la misère
Plus récemment, j'avais eu ce billet d'humeur
La fracture sociale... qui paye ?
(on y réentendra la superbe "Bitter Sweet Symphony" du groupe "The Verve"
Et parmi les bonnes adresses, je suis tenté de vous suggérer une fois de plus un petit tour chez les Restos du Coeur car figurez-vous, les pauvres, ils ont quand
même des bébés !
Alors les Restos pensent à eux et leur réservent des "coins bébés".
Et quand on cite les "Restos du Coeur", on pense forcément à Coluche...
Pour retrouver quelques unes de ses pensées sur la pauvreté, car il pouvait se permettre d'en rire en effet, c'est tout près, c'est tout frais, c'est COLUCHE rit de la pauvreté
Les photos sont extraites de mes différents articles consacrés au concert des Enfoirés à Nice fin janvier 2010.