Tous les soleils... un film lumineux

Strasbourg, et surtout, la Petite France, c'est bien connu, c'est l'Italie !

Car c'est là que mûrissent en effet, grâce aux bienfaits d'un lumineux soleil typiquement italien, au son allegro d'une musique baroque non moins italienne, les protagonistes de ce film enlevé, tour à tour tendre, loufoque, joyeux, en un mot lumineux, à défaut d'être éblouissant !

Au coeur de l'action, un professeur de musique (baroque...), veuf peu après la naissance de sa fille, 15 ans aujourd'hui; lui n'a toujours pas réussi à combler le vide de l'absence de celle qu'il a tant aimée, elle n'en finit pas d'étouffer de cette trop grande présence d'une mère qu'elle n'a jamais connue, et pour couronner l'ambiance, cohabite avec eux son frère, loufoque, entré en résistance comme il dit, au moment de l'arrivée au pouvoir de Berlusconi...

Sa fille, son frère font tout ce qu'ils peuvent pour le réveiller à la vie, pour le révéler à un nouvel amour auquel il se refuse obstinément, considérant qu'il serait une trahison...

Généreux de son temps, il fait la lecture dans un hôpital pour apporter un peu de chaleur littéraire à des personnes en souffrance.

Il a du mal à voir grandir sa fille mais les premiers émois amoureux de l'adolescente vont finir par être contagieux.

L'histoire se termine comme on l'imagine...

Tous les acteurs sont superbes dans leur interprétation, la lumière est splendide, la musique entraînante est formidable; ainsi, au rythme de tarentelles joyeuses, les moments de fantaisie illuminent les moments d'émotion qui succèdent; ce film se regarde avec plaisir.

A savoir, les critiques sont partagés; j'ai quand même bien fait de ne tenir aucun compte de ceux du "masque et la plume" hier soir, particulièrement "sévères" envers ce film, mais on n'est pas obligés de les écouter non plus car nul ne détient la vérité sur ce qui est bien ou moins bien, à chacun de juger par lui-même !